Episode 9

EDIT du Samedi 18 Mars 2017: Après relecture, près d'un an après, de cette série d'articles sur mon voyage en Erasmus, je me suis aperçu que certains passages sont (très) prétentieux. Je les regrette aujourd'hui, mais ne me censurerai pas.

Bilan

Mon séjour en Suède s’achève dans quelques jours, un petit point s’impose donc.

Pourquoi suis-je parti en premier lieu ? Parce que j’avais envie. De un. Et parce que je le pouvais. De deux. Pas de planification particulière, pas d’attente particulière. Donc je suis parti, et ça ne s’est pas trop mal passé.

Est-ce que j’ai bien étudié ? Pas du tout. En fait, si j’étais parti dans l’espoir que suivre un cursus d’informaticien à l’étranger fasse de moi un meilleur informaticien, et bien… Je serais revenu encore moins bon qu’à mon départ. C’est assez étonnant, mais les cours que j’ai suivi semblent viser à faire régresser les élèves. Un programme éducatif plein de richesses… Fut-ce instructif ? Un peu. Disons que je n’ai pas rien fait pendant un semestre. Ai-je rencontré des gens ? Ce n’était pas le but de la manoeuvre, donc non.

J’ai au cours de mon séjour travaillé avec des indien(ne)s. Ce fut fort peu concluant. Ils semblent avoir une approche très étudiante du travail à réaliser : ne pas poser de questions, suivre les consignes, passer les examens sans comprendre le cours. Cette non-compréhension se ressent très fortement sur les projets que j’ai effectué avec eux, lorsque mes collègues avaient les plus grandes difficultés à associer deux neurones. J’ai également eu le plaisir (l’honneur ?) de me faire plagier par l’un d’eux au cours d’un projet (on va copier-coller verbatim du code, personne ne s’en apercevra). Manque de bol, la professeure l’a vu. Non que ça me dérange spécialement, mais c’est un peu triste quand même. D’autant que le code en question était au mieux basique.

J’ai découvert la colocation avec des inconnus (un suédois, un russe, un indien). Globalement, c’est plus ennuyeux qu’autre chose, puisque cela restreint les moments où l’on peut accéder aux espaces communs. Et quand on commence à cuisiner, voilà que quelqu’un débarque pour faire la causette, sans possibilité d’échappatoire. Pas de problème majeur de ce côté là, sinon que j’ai régulièrement dû ruser pour accéder à la cuisine sans croiser personne.

On notera la formidable chance que j’ai eu avec mon logement: l’ascenseur a été en travaux trois mois durant. Ensuite, ce fut la reconstruction des entrées de la résidence qui a envahi l’espace sonore. Et comme le bruit ne suffit pas, ici le soleil se couche à 22h et se lève à 4h20. Oui, 4h20. Et pas de volets aux fenêtres, juste de simple stores. Ah, quelle joie de se réveiller en plein jour, persuadé d’être en retard, pour s’apercevoir que 5 heures a à peine sonné.